Ajouter des pistes cyclables sur l’autoroute à Montpellier, C’est une idée que personne n’avait encore jamais eu.
À la réflexion, on comprendra peut-être pourquoi.
Pour désengorger le trafic à l’intérieur de Montpellier l’A9 a été construite dans les années 60. Comme le périphérique de Paris mais au sud de la ville seulement. Une sorte d’hémiperiph en quelque sorte.
Mais si les embouteillages se réduisent en ville, très vite ils se forment aux abords des sorties de cette autoroute. Les sorties deviennent cauchemardesques aux heures de pointes de moins en moins pointues. Très vite ces bouchons perturbent également le trafic des voyageurs en transit. Ceux-ci n’ont aucune intention de s’arrêter chez nous et voudraient qu’on les laisse rejoindre l’Espagne au plus vite.
Afin de résoudre ces soucis l’autoroute A9 a été doublée en 2017. Certes les bouchons aux sorties locales sont toujours là. Mais désormais les Parisiens peuvent aller acheter leurs clopes au Perthus sans trop s’en soucier.
C’est en empruntant l’ancienne A9, devenue l’A709 que Le Maire de Montpellier a eu une nouvelle idée. De retour d’un voyage officiel dans le Gard, coincé dans les embouteillages aux heures de pointes il a eu une révélation.
En effet, si ça bloque sur la voie de droite aux abords des sorties, ce n’est pas le cas sur la voie de gauche. Moyennant quelques emménagements, les cyclistes pourraient l’emprunter selon lui. Il faudrait des “ponts de vélos” pour arriver directement sur la partie la plus à gauche. Là, on pourrait créer une piste étroite délimitée par des bordures en béton de 20 cm de haut.
Classement inchangé en 2024 : Montpellier 9e dans l’ordre alphabétique des métropoles de France, toujours après Marseille mais encore avant Paris !
Devant l’absurdité de la proposition le Directeur de Cabinet du maire, présent dans la voiture aurait répondu “et pourquoi pas un tram sur l’A9”. Ce à quoi le maire aurait répondu “Banco” !
Il aurait alors envoyé un mail depuis sa voiture aux services de la voirie et à la Tam. La mise en place d’un tram transporteur de vélos entre Vendargues et Saint-Jean-de-Védas sur l’A9 lui paraissant alors une bonne idée. Avec pourquoi pas une extension vers Sète et Nîmes à l’avenir.
Sitôt dit, sitôt annoncé, le premier édile de Montpellier appelle son homologue nîmois pour lui annoncer la nouvelle. Celui-ci lui aurait répondu qu’il ferait mieux d’attendre un peu avant de lancer son projet. Et que s’il avait été fier de l’avoir eu comme invité lors de sa dernière féria, il n’était pas judicieux de se lancer dans de telles prospectives les lendemains ou surlendemains de soirées enflammées dans les bodégas nîmoises.
C’est ainsi que ce beau projet de pistes cyclables sur l’autoroute à Montpellier aurait pris fin.
À moins qu’il soit encore dans les tuyaux, prêt à surgir comme prochain argument électoral pour 2026.