Miguel, jeune collectionneur gersois est un garçon timide. Ses pièces de collections sont ses seules amies. il les frotte tous les jours avec une peau de chamois. Il leur parle pendant les longues soirées d’hiver qu’il passe seul dans sa maison de Valence-sur-Baïse
Or, le week-end dernier, les joyeux numismates Agathois organisaient une grande exposition à la salle polyvalente Brigitte Lahaie. Célébrant ainsi le cinquantième anniversaire de leur association.
Des exposants, professionnels ou amateurs, se sont déplacés de toute la France pour l’occasion. C’est aussi le cas de l’introverti Miguel venu présenter sa collection aux passionnés regroupés là pour deux jours..
En arrivant au Cap d’Agde Miguel essaye de se renseigner pour trouver le lieu de rendez-vous des numismates. Mais un autochtone a qui il demande son chemin lui indique alors la mauvaise direction.
En effet, le mot “numismate” ne parle guère à ce vieux pécheur rencontré sur le port. Il pense alors qu’il a encore affaire à un de ces touristes venus goutter les plaisirs des plages nudistes de la cote.
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Evénement dans lequel la pétanque, la sieste ou encore la belote seront à l’honneur.
Bien que l’on approche l’hiver, cette demande ne parait pas incongrue. En effet, les soirées échangistes du Cap d’Agde peuvent aussi se dérouler dans la joie et l’allégresse autour d’un brasero.
D’abord surpris par l’accueil des plagistes Miguel se met assez vite à l’aise. Il se plie aux pratiques des joyeux lurons qu’il prend d’abord pour une intronisation à la confrérie des numismates Agathois.
Le temps de comprendre il est trop tard, les mojitos aidant Miguel s’engouffre dans le tourbillon de la nuit. Ses précieuses pièces anciennes sont alors détournées de leurs fonctions premières.
Au petit matin du dimanche, un des participants comprend enfin le quiproquo. Hélas, il est trop tard. Miguel retrouve une partie de sa collection, mais une cinquantaine de pièces manquent à l’appel. Elles ont disparu, sans doute enfouies dans le sable pour les plus chanceuses d’entre elles.
Pour la petite histoire Miguel a quand même pu montrer ses pièces restantes aux experts de l’exposition. Il s’est alors rendu compte que malgré leurs millésimes elles ne valaient pas grand-chose.
Aussi, Miguel ne regrette pas sa soirée. Il repart dans le Gers avec l’idée de se consacrer désormais à une autre passion plus conviviale découverte à l’occasion de ce week-end torride.
