30 ans après il découvre que son vomi fait partie du parcours Street Art de la ville

30 ans après il découvre que son vomi fait partie du parcours Street Art de la ville

C’est une drôle d’aventure qui est arrivé à Martial*, ce célèbre avocat parisien venu passer ses vacances à Palavas-les-Flots cet été. Un dimanche d’août, alors que le temps était maussade, Martial et sa petite famille ont décidé de venir passer la journée à Montpellier. C’était pour lui un retour aux sources puisque c’est à Montpellier, plus précisément à la fac de droit située à l’époque en plein centre-ville, que Martial a passé ses études dans les années 90.

Ne sachant pas par où commencer sa visite tant cette ville lui rappelle des souvenirs il décide de suivre le parcours conseillé par l’Office du Tourisme recensant les œuvres de Street Art disséminés en centre-ville.

Entre les œuvres de Monsieur BMX, et les mosaïques Space Invader attribuées à Franck Slama, Martial et ses enfants sont sous le charme.

Entre deux œuvres, Martial ne manque pas de leur signaler les endroits où, avec sa bande de pote étudiant, il vivait une vie nocturne agitée. Entre la boite de nuit de l’AGEM à la réputation sulfureuse, l’Irish Tavern encore debout ou encore le Bar du Musée aujourd’hui transformé en boutique de fringues la visite est largement commentée.

C’est avec beaucoup de nostalgie que Martial leur explique dans quelle rue il a embrassé une fille pour la première fois, dans quelle autre il a dormi sous un porche, dans quelle autre encore il a chanté toute une nuit.

C’est dans la rue étroite du Plan de l’Olivier que remonte alors à la mémoire de Martial une nuit épique qui avait commencé par un apéro géant à la fac de lettre et s’était terminée sous le bar au RockStore.

“Et bien vous voyez les enfants, c’est ici que j’ai eu une de mes plus grosses cuites” leur dit-il.

Après le succès du Printemps des Comédiens, Montpellier accueillera l’Hiver des Musiciens, un festival de Jazz uniquement destiné à accueillir des artistes sur le retour

Justement lui répond sa femme lisant le guide de l’office du tourisme, il y a une œuvre anonyme dans cette rue. En effet, une œuvre non attribuée, visiblement réalisée à l’acide et semblant représenter la vierge et son enfant apparaît sur un mur de brique rouge.

C’est alors que Martial se remémore précisément la soirée, c’est en sortant de cette maison où habitaient des étudiants en coloc qu’il a rendu tout une partie de ce qu’il avait bu jusque-là.

Certes, cette délivrance lui a permis de continuer la soirée et la nuit jusqu’au petit matin mais surtout, dans ses souvenirs, ce fut le plus puissant jet de vomi jamais sorti de sa bouche.

Et justement, Martial reconnaît alors dans la forme signalée par le guide le résultat de sa soirée.

Partagé entre la honte de ses activités étudiantes et la nécessité de revendiquer son œuvre Martial a alors fini ses vacances à Palavas dans une réflexion permanente qui a quelque peu gâché ses activités de parc aquatique ou de fête foraines.

C’est juste avant de quitter la région qu’il a envoyé un mail à notre rédaction en nous demandant de ne pas publier son histoire avant quelques semaines.

Nous avons respecté sa demande mais depuis, l’Office du tourisme à procédé à une vérification du graff, en effet la composition de l’œuvre oblige à une modification du guide. Vous ne trouverez plus rue du Plan de l’Olivier un œuvre intitulé “Vierge à l’enfant”, elle a été rebaptisée “Première plaidoirie d’un futur avocat”

*Le prénom a été changé

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